« La plus corse des villes corses » selon Prosper Mérimé
Cette ville  à 300 m d’altitude accrochée à un éperon rocheux, dont les maisons sont toutes construites en hauteur, avec des rues, pour les accros de randonnées, à escalader, mais où l’âme profonde des traditions est restée présente. Il faut savoir que Sartène possède 2600 hectares de vignes sous l’appellation AOC de Fiumicicoli rosé. Elle fut fondée par les Génois en 1550.
La procession Catenacciu (l’enchaîné), du vendredi Saint témoigne de sa fidélité aux traditions. Le chemin de Croix y est reproduit grandeur humaine. Le pénitent Rouge est choisi par le curé parmi plusieurs candidats désireux de se repentir. Il se prépare à son sacrifice par 3 jours de jeûne. Son nom ne sera pas connu et il revêtira son costume de pénitent afin que personne ne le reconnaisse. Le vendredi Saint on lui mettra 18kg de chaînes au pied, une croix de bois de 36 kg sur l’épaule et il fera un parcours de 1,8 km, pieds nus, figurant la montée du Christ vers le Golgotha. Il est suivi par un personnage de blanc vêtu, figurant Simon de Cyrène et huit pénitents noir représentant les juifs dont quatre portent un dais sous lequel repose un Christ gisant recouvert d’un linceul blanc.
A côté de cet événement, la ville vaut la peine d’être visitée : la place Porta, lieu de rencontre et de festivités avec ses terrasses, la vieille ville faite d’un dédale de ruelles pavées débouchant sur d’agréables petites places ombragées. Ne pas oublier l’église Sainte Marie où vous pouvez voir les photos de la dernière procession ainsi que la croix et les chaînes.
La région est également connue pour ses sites préhistoriques comme le plateau du Couria et ses mégalithes. Le musée de la ville est le deuxième de Corse avec une collection de plus de 250000 objets : menhirs, statues, armes, outils, etc.).
Vous passerez certainement quelques jours à vous immerger dans cette ville typiquement Corse qui vous laissera un souvenir inoubliable.
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De ce séjour, décidemment beaucoup trop court, nous avons fait diverses découvertes qui nous laissent un goût de trop peu, mais surtout l’envie de revenir sur cette île fabuleuse et d’y séjourner plus longtemps.
Mais il n’y a pas que l’histoire, les amoureux de sports trouveront ici de quoi satisfaire tous leurs désirs : du ski à la plongée sous-marine en passant par la randonnée.

Nous prendrons le retour vers la Belgique avec Air Corsica et cette fois à partir de l’aéroport de Bastia, encore une facilité : arrivée d’un côté de l’île et départ à l’autre extrémité. Seul regret, les vols ne circulent plus de fin septembre à fin mars, mais nous ne doutons pas que l’intérêt manifesté par les belges ne décide les responsables de la ligne à augmenter le trafic.

Mireille de Maersschalck