En route vers Bonifacio nous passons par le site du lion de Roccapina. Ce qui frappe le plus se sont les sculptures naturelles créées par les embruns. La plus célèbre est le lion de Roccapina que l’on peut apercevoir au loin. L’animal garde la tour du même nom, et domine une plage de sable fin. La légende raconte qu’au temps des Sarrasins un seigneur très courageux y vivait et les Barbaresques le surnommèrent le Lion. Au cours d’une chasse il rencontra une jeune femme et tomba amoureux mais il ne put pas l’épouser. Désespéré il souhaita la mort mais fut pétrifié sous l’apparence d’un lion couché.

Il fallait bien passer par là pour mesurer la beauté de la ville de Bonifacio. C’est le grand Sud de la Corse, face à la Sardaigne. La ville dont l’histoire remonte vers 830 a été colonisée par les Génois qui lui donnèrent une allure militaire et  érigèrent la citadelle.
Le sol de la Corse est plutôt granitique mais celui de la ville qui domine la mer est formé de strates de calcaires et de marnes où les fossiles sont nombreux. Ceci explique cette étrange forme de proue de bateau avec des maisons qui surplombent la mer.
Le meilleur moyen de découvrir cet étrange cap est de monter à bord d’un des bateaux, si la météo le permet, qui fait la visite des grottes et des falaises.  Dans l’une de ses grottes vous pouvez même admirer une carte naturelle de la Corse formée par les roches qui la composent. Le spectacle incroyable fait la joie de tous les photographes et des touristes du monde entier venus admirer cette cité fortifiée exceptionnelle. La muraille qui fut avant génoise est ornée de tours carrées.
Mais ce n’est pas tout ! Allons-y à l’assaut de cette citadelle. Les plus courageux y monteront à pied, mais le chemin est raide. Les autres emprunteront le petit train qui fait le parcours en boucle vers le sommet et retour quand vous le désirez. Avec les nombreux points de vue vous ne manquerez pas de garder un souvenir de cette pointe rocheuse baignée par une mer transparente.
En vous promenant dans les petites rues pittoresque de la ville haute vous pouvez remarquer que les maisons possèdent plusieurs étages et que l’escalier pour monter est souvent très raide. On nous raconte que au temps des invasions il n’y avait pas d’escaliers mais une échelle et celle-ci était retirée, lorsque les habitants étaient rentrés, afin que personne n’ait accès à l’étage.
Mais il est déjà temps de retourner au bus pour poursuivre notre voyage.
www.bonifacio.fr

De ce séjour, décidemment beaucoup trop court, nous avons fait diverses découvertes qui nous laissent un goût de trop peu, mais surtout l’envie de revenir sur cette île fabuleuse et d’y séjourner plus longtemps.
Mais il n’y a pas que l’histoire, les amoureux de sports trouveront ici de quoi satisfaire tous leurs désirs : du ski à la plongée sous-marine en passant par la randonnée.

Nous prendrons le retour vers la Belgique avec Air Corsica et cette fois à partir de l’aéroport de Bastia, encore une facilité : arrivée d’un côté de l’île et départ à l’autre extrémité. Seul regret, les vols ne circulent plus de fin septembre à fin mars, mais nous ne doutons pas que l’intérêt manifesté par les belges ne décide les responsables de la ligne à augmenter le trafic.

Mireille de Maersschalck